La notion de vieillissement peut se comprendre de deux manières. La première, c’est le vieillissement biologique des personnes : le fait pour un être vivant de décliner physiquement au fil de l’âge en s’approchant du décès. La seconde est relative à la population en général (le vieillissement démographique) : l’augmentation de la part de personnes âgées dans la poulation totale. A l’inverse du vieillissement biologique, qui est un processus inéluctable, une population peut vieillir, puis rajeunir.

Le vieillissement de la population dépend de l’évolution de l’espérance de vie, de la fécondité et dans une moindre mesure de la composition par âge des nouveaux immigrés. Pour le mesurer, il faut définir un âge à partir duquel on considère qu’une personne devient  « âgée ». Pour cela, il n’existe aucun critère objectif. La cessation de l’activité professionnelle – on entre dans le  « troisième âge » – est un critère fréquemment utilisé : on mesure alors le poids des 60 ou 65 ans et plus dans la population totale. Le déclin physique prononcé se situe plutôt autour de 75 ou 80 ans, on entre alors dans le  « quatrième âge ».

Le vieillissement biologique évolue dans le temps. L’âge de la vieillesse biologique augmente avec la hausse de l’espérance de vie et les transformations de la société. En termes de santé comme de mode de vie ou de rôle social, les sexagénaires des années 2020 n’ont pas grand-chose à voir avec ceux des années 1950. La notion de  « troisième âge », par exemple, a perdu une partie de son sens aujourd’hui. Sur longue période, prendre toujours la même catégorie d’âge (par exemple « les plus de 60 ans ») pour mesurer le vieillissement est trompeur. On intègre une partie de la population qui était jugée âgée hier mais qui ne l’est plus vraiment aujourd’hui. Le vieillissement biologique dépend aussi des catégories sociales : un haut niveau d’éducation et des revenus élevés retardent le déclin physique (on se soigne mieux, on est plus attentif à la prévention, etc.) et limitent ses conséquences (on dispose plus facilement d’aides).