Le solde migratoire mesure la différence entre les entrées et les sorties d’un territoire, à titre permanent pour une année donnée. Il n’intègre donc pas, par exemple, les touristes ou les personnes en déplacement professionnel. En France, contrairement à d’autres pays, on ne dispose pas de fichier de population communal. Une personne qui déménage n’est pas tenue de le faire savoir officiellement. Les entrées et les sorties sont mesurées lors du recensement de la population de la commune, en moyenne tous les cinq ans.

Le solde migratoire de la France entière mesure la différence entre les entrées et les sorties à titre permanent. On cherche à évaluer la contribution du monde extérieur à l’évolution de la population vivant en France, pour la distinguer des comportements (naissances et décès) des personnes résidant dans l’Hexagone. Parmi les entrées, on a des étrangers qui migrent vers la France, mais aussi des Français qui y rentrent durablement alors qu’ils vivaient dans un autre pays. Pour les étrangers, on ne compte que les entrées régulières.

Les sorties comprennent à la fois les Français et les étrangers qui quittent durablement le territoire. En réalité, l’Insee dispose de peu d’éléments sur le sujet et les données publiées sont très approximatives : il faut les considérer comme des ordres de grandeur. Les données publiées sont d’ailleurs régulièrement révisées.

Il est possible de calculer le solde migratoire en distinguant les étrangers et les Français, là aussi de manière approximative.