La protection sociale comprend l’ensemble des mécanismes collectifs de protection des personnes contre les « risques » 1 liés à des événements à caractère social. Elle est divisée en quatre grands  « risques » : la santé (maladie, invalidité et accidents du travail), la vieillesse, la famille (incluant la maternité et le logement) et l’emploi (chômage et insertion professionnelle). Les prestations regroupées sous l’intitulé  « pauvreté et exclusion sociale » assurent aux plus pauvres un revenu minimum sans être liées à un risque particulier.

Le pilier central de la protection sociale en France est le « régime général de Sécurité sociale », qui verse environ 70 % des prestations. Il est divisé en quatre grandes branches : la maladie (Caisse nationale d’assurance maladie), la retraite (Caisse nationale d’assurance vieillesse), la famille (Caisse nationale d’allocations familiales) ainsi que les accidents du travail. L’Urssaf est chargée du recouvrement des cotisations sociales. Il faut ajouter notamment à cet ensemble les régimes particuliers des non-salariés (maladie et vieillesse), ceux des fonctionnaires (vieillesse), la branche chômage (France travail) et l’action sociale de l’Etat et des collectivités territoriales.

La frontière entre « assurance » privée et « protection sociale » n’est pas toujours facile à tracer. Alors que les assurances (commerciales) individuelles dans le domaine de la santé sont exclues du champ de la protection sociale, les mutuelles (même en cas d’adhésion individuelle) sont incluses dans la protection sociale au motif que leurs tarifs seraient « indépendants des caractéristiques individuelles des assurés ». Ce qui est pourtant de moins en moins vrai2.

Notes:

  1. La notion de risque est large puisque les événements (maladie, chômage, naissance, retraite…) ont des degrés de probabilité très divers.
  2. Le critère d’âge joue un rôle croissant.