Le capital culturel est une expression employée pour déterminer l’ensemble des ressources culturelles d’une personne, de la même façon qu’elle peut posséder un patrimoine économique. Elle a notamment été utilisée par le sociologue Pierre Bourdieu1.
La forme de capital culturel à laquelle on fait le plus souvent référence – et que l’on utilise le plus dans les enquêtes sociologiques – est le diplôme. Dans ce cas, le capital est validé par l’institution, le plus souvent l’éducation nationale (on dit qu’il est « institutionnalisé »), et apporte une légitimité à celui qui le détient. Le capital culturel peut être constitué de bien d’autres éléments, comme la possession de biens culturels (des livres, des oeuvres d’art, etc.). Pierre Bourdieu indique alors qu’il est « objectivé » (il se présente sous la forme d’objets). Mais il peut aussi relever de la maîtrise d’un certain niveau de vocabulaire, de la fréquentation des oeuvres culturelles (les visites de musées par exemple), des contacts avec d’autres personnes, etc. (il est alors « incorporé », il tient au corps de l’individu). Tout au long de la vie, le capital culturel se construit de multiples façons, plus ou moins formelles, par la formation (initiale ou professionnelle), la sociabilité familiale ou amicale, les loisirs, les pratiques culturelles en amateur (arts, musiques,…), etc.
Même si seule sa forme objectivée peut s’acheter, le capital culturel s’accumule et se transmet entre les générations, de façon plus ou moins directe notamment entre parents et enfants. Comme pour le capital économique. Au bout du compte la position sociale des individus est déterminée à la fois par le niveau de capital (économique et culturel), mais aussi par sa composition (plus ou moins riche, plus ou moins diplômé).
Notes:
- Voir « Les trois états du capital culturel », Pierre Bourdieu, Actes de la recherche en sciences sociales, n°30, 1979. ↩