Le baby-boom, ou « pic de natalité », est une période de remontée exceptionnelle de la fécondité enregistrée dans la plupart des pays développés, entre le milieu des années 1940 et le milieu des années 1960, avec une ampleur et une chronologie différente selon les pays. La reprise de la natalité commence en France avant la fin de la guerre (dès 1943) et la baisse s’amorce au milieu des années 1970. La fécondité diminue jusqu’au milieu des années 1990, puis retrouve à la fin des années 2000 le niveau du milieu des années 1930, de deux enfants par femme. On ne peut comprendre le débat sur la natalité en France sans ce retour historique : c’est le baby boom qui est hors norme et non la baisse des naissances, qui ne fait que revenir à un niveau ancien.
Les causes du baby-boom restent mal expliquées, de nombreux facteurs se sont en effet conjugués. L’après Seconde Guerre mondiale est marqué par une forte croissance économique et une élévation des niveaux de vie. Ce facteur n’explique pas tout, car la baisse des années 1970 a lieu avant le ralentissement de la croissance. La situation des femmes change : celles qui s’arrêtent de travailler pour prendre en charge leurs enfants savent qu’elles peuvent retrouver un emploi dès qu’elles le souhaitent. Le taux de chômage est si faible que l’avenir paraît toujours assuré. Cette époque est aussi marquée par le développement du système de protection sociale qui améliore les niveaux de vie des familles.
Le baby-boom a pour conséquence aujourd’hui d’entraîner une élévation de la part des personnes âgées dans la population. Concrètement, il rend difficile l’équilibre du régime de retraite, par exemple. Vers 2030 les premières classes creuses de l’après baby-boom (nées dans les années 1970) arriveront à la retraite. Petit à petit, l’effet du baby-boom s’effacera alors de la pyramide des âges.