Le zonage en aires d’attraction des villes définit des territoires en fonction de l’influence des villes. Pour le construire, l’Insee détermine des « pôles » qui sont au cœur des « aires d’attraction ». Ces pôles sont déterminés en fonction de la densité de population, de leur population totale et du nombre d’emplois. Les plus grands pôles ont une densité minimale de 1 500 habitants au km2, et comprennent au moins 50 000 habitants et 10 000 emplois. La commune la plus peuplée du pôle s’appelle « commune-centre ». Les pôles sont ensuite divisés selon leur taille.
Les communes qui n’appartiennent pas à ces pôles sont divisées en deux. Il y a celles qui sont attirées par les pôles, parce plus de 15 % des actifs qui y résident travaillent dans ces pôles. Ces communes forment la couronne de l’aire d’attraction. Pour une grande part, il s’agit de l’habitat périurbain : moins dense, mais relié par l’emploi aux communes principales. Les autres communes sont désignées comme « hors attraction des villes », il s’agit de communes rurales isolées.
Cette méthode prend mieux en compte la densité urbaine que la définition précédente d’aire urbaine. Attention : le mot « pôle » est trompeur, il existe environ 700 aires d’attraction. Une commune comme La Souterraine dans la Creuse, avec ses 5 000 habitants, est la commune-centre d’un pôle, au même titre que Paris par exemple. Le concept d’aire d’attraction des villes est très large : 93 % de la population y vit, soit encore plus que dans ce que l’Insee appelle une ville (80 %). Sur les 20 % de ruraux, plus de la moitié résident dans une aire d’attraction. Il faut donc bien distinguer les aires selon leur taille.